Je tiens une liste des sujets que je pourrais aborder ici (je ne suis qu’organisation) (c’est faux) (mais parfois c’est vrai). Que je sois en train de pédaler ou de rêvasser dans mon lit, si une idée me vient, je l’inscris dans une page dédiée de Notion, le logiciel que j’utilise pour gérer mon business. C’est génial. Quand je la consulte, j’ai l’impression d’avoir fabriqué mon propre Google de l’inspiration.
Sauf que selon le moment où je les ai prises, mes notes sont parfois sibyllines… Comme quand tu griffonnes des idées au milieu de la nuit, en te gargarisant “Purée mais quel éclair de génie” et que tu relis le lendemain, perplexe, ta production nocturne : “Tondre le bleu à la place du lapin polaire et tourner à gauche” ou des pensées radicales du type “L’ail, c’est bon“…
Cas pratique : dans une des cases de ma page Notion, j’avais marqué : “Un manteau, c’est comme une maison“. Voilà… C’est du lourd. Je vous laisse digérer l’information.
Faut croire que mon cerveau est cool parce que le contexte m’est revenu. J’avais pioché cette phrase à la fin d’un épisode de podcast pas transcendant (podcast in power, celui avec Olivia Gazalé). A la fin, la dame parle de sa fille qui aide des migrants et qui collecte pour eux des manteaux. Grâce à l’expérience de sa fille, elle réalise à quel point, quand tu es à des kilomètres de chez toi, que tu as tout perdu, dans un contexte plutôt hostile, etc… ton manteau devient ton dernier rempart. Le lieu où tu trimballes les vestiges importants de ta vie, tes papiers, tes photos, ton téléphone. C’est aussi ce qui te protège du froid, de la pluie, etc… Le manteau est ta maison. Forcément, plus il a de poches, plus il est précieux.
Pour poursuivre sur la problématique migratoire mondiale (maiiiis non… ^^)… Attardons-nous plutôt sur le sujet des poches. Il a l’air anodin, mais il est pourtant éminemment politique. Les femmes le savent bien, il existe une injustice énorme en matière de poches.
Une étude de 2018 portant sur 80 paires de jeans a montré que les poches moyennes des jeans pour femmes sont 48 % plus courtes et 6,5 % plus étroites que les poches pour hommes. On y lit également que seulement 10% des pantalons pour femmes ont des poches avant pouvant accueillir une main entière…. Alors qu’une main peut tenir dans 100% des pantalons pour hommes. Faut croire que les femmes ne mettent jamais rien dans leurs poches, ni leurs mains, ni leur téléphone, leurs clefs, leurs paquets de fraises Tagada… Elles n’y glissent que l’impression de compter pour du beurre.
Pourtant, ça avait bien commencé. Dans le livre “Le patriarcat des objets” de Rebekka Endler (je vous en parle plus bas), il y a tout un passage dédié aux poches. Durant l’histoire de l’humanité, de la même manière que le manteau est la maison de ceux qui n’en ont pas, les poches ont été le lieu de l’indépendance, du travail, de l’intimité et même la seule possibilité de partir à l’aventure. Et truc foufou, elles ont été longtemps égalitaires !
Pour les hommes et les femmes du Moyen-âge, les commerçant.es ou les domestiques, les nobles, etc… les poches constituent un véritable outil pratique, de travail ou de sociabilisation. Tout le monde en possède, bien larges et profondes, sans différence de sexe. Elles sont alors portées à la surface du vêtement, très visibles ou juste sous le tablier (et attachées comme un tablier justement). L’injustice ne concerne pas le genre mais plutôt la richesse et la position sociale : plus on est de la haute, plus on dispose de poches de luxe.
Et puis, comme souvent, ça va mal tourner pour la gente féminine. Vers la fin du 17ème siècle, les premières poches cousues, plus pratiques et sécurisée, font leur apparition… uniquement sur les vêtements d’homme. Pour les femmes, le système de tablier/besace se dissimule désormais sous les jupons, ce qui complique l’accès. Pour compenser, on invente le sac à main. Mais attention, pas la valise de Mary Poppins, qui transporte la terre entière. Non, un truc mignon, délicat, pour y glisser un mouchoir et quelques piécettes. D’ailleurs, à l’époque, on appelle ces sacs des “Réticules” ou “Ridicules” selon les sources.
Au fil du temps, la mode abandonne les fringues mille couches des femmes pour des tenues plus dépouillées, plus près du corps, parce qu’il faut qu’on soit attirantes… Et “on” estime que les poches, c’est moche. Zhou, on vire ! Enfin… pour les nanas. Parce que le nombre de poches continue de grandir sur les vêtements de mec (jusqu’à atteindre le nombre absurde de 24 poches dans les costumes des années 1940). Un pantalon avec 15 poches, type Cargo, est un outil de travail ET de mode.
Les guerres mondiales passent par là. Les femmes remplacent les hommes dans les usines et ont besoin de vêtements utilitaires avec des poches intégrées. A partir de là, et notamment grâce à des mouvements féministes, les poches font (doucement) leur retour dans les fringues des femmes, pour plus d’égalité et de praticité. Et c’est remarquable.
Perso, c’est une donnée qui m’importe. Quand j’achète une jupe, je veux des poches. Des grandes poches, fonctionnelles, de la taille de mes envies. Je veux pouvoir les remplir pour me libérer les mains. Elles sont aussi ma maison à moi, quand je pédale, quand je marche, quand je jardine. Elles m’agrandissent et me permettent d’être moi.
Je les associe à ma créativité, à la liberté.
Vive les poches créatives, pleines d’idées et d’outils pour les réaliser !
Voici ma sélection du moment. Un peu nostalgie adolescentesque, de la médecine et du trauma… Sacré cocktail.
Il ne s’agit pas à proprement parler d’un podcast mais c’est difficile de le mettre dans une autre catégorie. Ça se passe sur le compte insta de Arte. On peut s’abonner et y suivre des mini-séries. Celle sur la vie de Samuel est géniale. Surtout si comme moi, vous avez grandi dans les années 80. Elle est dessinée et animée par la talentueuse Emilie Tronche.
Samuel est amoureux de Julie et il tient son journal émotionnel. J’ai ri, j’ai pleuré, j’ai eu envie de tenir à nouveau un journal qui commence par “cher journal” et qui se ferme avec un mini-cadenas ! La prochaine fois que vous trainez sur Insta, au lieu de vous laisser guider par algorithme, filez lire tous les épisodes de Samuel, petit gars attachant des années MSN. C’est plein de moments gênants, de souvenirs d’adolescence, de musique et d’amouuuuur !
J’ai trouvé cette épisode passionnant. Je précise aussi qu’il ne m’a pas semblé facile à suivre (enfin pour moi qui ne suis pas très habituée aux termes médicaux) mais pourtant, j’y pense souvent encore. Le docteur Bruno Donatini est l’un des meilleurs experts du microbiote en France. Gastro-entérologue, hépatologue, cancérologue et immunologue, il est l’auteur de plusieurs livres et forme pas beaucoup de médecins et naturopathes a mieux comprendre notre système gastrique qui est le coeur de notre système immunitaire. Je vous conseille cette écoute, parce qu’elle m’a beaucoup appris et que je fais l’hypothèse qu’elle sera éclairante pour vous aussi.
Autre épisode passionnant ! Avec Catherine (une psy), la discussion tourne autour des croyances sur le rapport entre le corps et l’esprit, le psychosomatisme, les douleurs que la science n’explique pas mais qu’on ressent pourtant. Franchement, tous ceux qui ont des douleurs chroniques, qui s’inquiètent, qui ne comprennent plus leurs sensations, devraient écouter ce podcast. Et j’ai trouvé la nana pour le coup hyper claire, hyper bienveillante et dans la tolérance. Ça fait du bien.
Allez, on enchaine avec les lectures ! Essai, roman, BD… Je parle de tout ce que je lis.
Livre des éditions Dalva
La couverture est assez austère mais c’est un livre très facile à lire. Passionnant, rempli d’histoires insolites, déconcertantes, scandaleuses, agaçantes… et aussi déprimantes forcément parce que toutes les pages nous illustrent que ce monde est fait PAR et POUR les hommes. Néanmoins, c’est une bonne piqure de rappel, en même temps qu’une somme importante d’arguments pour refermer le clapet de tonton Edmond Nepeupluriendire à la prochaine réunion de famille. Bref, une bonne surprise que ce bouquin.
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BD des Editions Gallimard
Cette saga a été primée au quai des bulles en 2021. J’avais alors acheté le premier tome et là, le troisième tome vient de sortir. Je l’ai dévoré également et pourtant, il est bien dense. Parfois, c’est le souci des BD, elles se lisent en deux secondes. Mais là, on a de quoi se mettre sous la dent, admirer les dessins, penser aux intrigues, à ces mondes en lutte pour leur survie. Fable écologique, aventure passionnante, c’est vraiment agréable de cheminer avec Béa, son grand-père, un Cochon-Sorcier et Cad, un Galdurien aussi enjoué qu’intrépide. Ca se lit à tout âge.
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Roman fantaisie chez Lumen
Kurara est une pliomage. Elle sait transformer le papier en ce qu’elle veut grâce à sa magie proche de l’origami. Hélas, les pliomages ne sont pas très populaires au sein de l’empire céleste. Un univers très chouette qui n’est pas sans rappeler les films Ghibli, du style le château dans le ciel, car la majorité de l’intrigue se passe dans des cités célestes. Or le ciel est un monde bien périlleux, où monstres de papier et orques-cumulus sont loin d’être les seuls dangers qui menacent ! Lecture parfaite pour adulescent.
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C’est mon cadeau d’anniversaire ! J’ai eu des poules. C’est marrant, parce que je ne m’y attendais pas du tout. Pourtant, j’avais eu un “Bon pour des poules” déjà pour mes 46 ans. Faut croire que ce n’est pas simple à trouver ^^ ! Et le plus rigolo, c’est que je m’en suis aperçue par hasard en allant au jardin le jour de mon anniv. Mon mari m’avait envoyé en mission ciboulette. Du coin de l’oeil, je sens un mouvement dans l’enclos du feu lapin. Et là, paf je vois les poules ! Je me retourne en imaginant ma famille à la fenêtre ou derrière moi en mode “suuuuurpriiiiise”. Pas du tout. le mari avait bêtement gaffé tout seul comme un grand. Je suis rentrée en me marrant comme une… dinde ^^ ! Et heureuse comme tout d’avoir trois poulettes dans ma maison.
Je n’ai toujours pas eu d’œufs à ce jour mais on s’apprivoise :).
Je n’utilise pas souvent ce mot mais ceux qui me suivent savent que c’est lui que j’emploie quand on me demande de présenter mon métier. Je suis slasheuse. Cela signifie que j’exerce en même temps plusieurs métiers. Ces métiers ne sont pas toujours les mêmes en plus… Regardez, le mois dernier, voici ce que j’ai fait :
– du coaching individuel
– du coaching en communication numérique pour l’APHP (Les hôpitaux de Paris)
– des ateliers créatifs pour les séniors
– des ateliers pour C&A
– la finalisation de mon Bundle
– une journée créative mystère
– préparation d’un ebook sur une thématique végétale
– création de contenu pour Instagram, mon blog, ma newsletter
– travaux pour mon futur podcast
– je ne sais combien de devis et quelques commandes
– envoi de ma box créative du printemps et lancement de la suivante.
Et je ne vous parle pas des anniversaires, du sport, de la baraque, du quotidien… je ne me sens pas super héroïne mais je sais que je vais pouvoir baisser le niveau d’engagement le mois prochain et ça me fait plaisir.
Ayé, c’est la dernière ligne droite. Les ebooks des participantes sont presque tous finis. Je bosse sur le site internet qui les accueillera. Et Vendredi prochain, ce sera le jour du lancement de l’opération ! Ça fait des mois que je bosse dessus et j’ai vraiment envie (besoin ?) que ça vous plaise ! Rendez-vous sur le blog ou sur mes réseaux sociaux le 17 mai.
Mes doigts sont croisés ! Et j’ai le trouillomètre qui monte.
J’ai pris du temps et aussi du plaisir à faire cette vidéo pour parler du principe qui sous-tend mes boxes créatives. J’ai tellement rêvé de ce genre de produits que je l’ai créé : une sort de kit “main dans le dos, hyper bienveillante” pour bricoler davantage au quotidien. Franchement, c’est dur de se motiver parfois. Choisir quoi faire… Pourtant une fois qu’on y est, tout roule. Là, c’est une bonne occasion d’enclencher la machine, sans pression, juste pour se chauffer à être plus manuel et à prendre la confiance, comme disent les jeunes.
MERCI à ceux qui les commandent, les recommandent, me soutiennent. Ca me touche que vous partagiez ces valeurs-là.
Je pioche dans les 3000 articles de mon blog pour vous ressortir deux publications qui pourraient vous plaire !
Et voilà.. C’est la 8ème Ciloubinews.
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Je suis Cécile, slasheuse créative. J’alimente gracieusement ce blog depuis 2006. Vous pouvez aussi me suivre sur Instagram, Youtube ou Pinterest.
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