Début février, je suis partie marcher seule pendant une semaine. Ce n’est pas la première fois que j’expérimente des mini-aventures, mais habituellement je me déplace à vélo en solo. Là, j’ai tenté un autre mode de déplacement : la randonnée, avec le sac-à-dos et tout le tintouin.
Quand j’ai partagé mes vidéos sur mon compte insta, une vague de soutien, d’encouragement est arrivée jusqu’à moi. Et parmi tous les messages, il y avait en miroir la question de vos propres PEURS. Vous étiez contentes pour moi mais vous, jamais vous le feriez (en gros).
Ça m’a donné envie de reparler un peu de ce projet et aussi de ramener de la nuance sur mes propres émotions. Je ne suis pas une warrior, une téméraire absolue. Je suis une nana de 47 ans, maman de 4 enfants, à mon compte, qui a envie de faire des trucs dans sa vie, uniquement pour elle. Et j’ai la croyance qu’on devrait toutes chercher des chemins similaires. Marcher seule en est un, mais il y en existe plein d’autres.
Marcher seule, quand on est une femme, est une expérience qui mêle joie et appréhension, exploration de soi et confrontation à nos craintes les plus primales.
Je vais répondre immédiatement à la question urgente…
Oui. Forcément, il y a des moments où j’ai peur.
Mais comme je le disais plus haut, mes peurs sont suffisamment contenues ou faibles pour qu’elles laissent le devant de la scène à mes envies. J’ai beaucoup plus envie de partir marcher seule que de m’empêcher de le faire, par crainte.
Au-delà de la peur, il y a aussi la question de marcher seule. Se promener sans compagnon invite à une réflexion sur la solitude.
Moi, c’est un truc que j’adore. Je suis “ambivertie”, comme tous les humains je crois. Une partie de moi est extravertie, j’aime les gens, la foule, les rencontres. Et l’autre partie, introvertie, kiffe rester dans mon coin, dans le silence, sans contact avec des gens, même les miens.
Maman d’une famille nombreuse, ayant grandi dans une famille encore plus nombreuse, je connais la valeur de l’isolement. Je peux remercier mes parents pour cela. On était 5 enfants mais ils se sont débrouillés, autant que possible, pour qu’on ait toujours un espace à nous, une bulle d’individualité. Nous n’étions pas un groupe, mais 5 personnes distinctes.
J’aime ma vie sociale ET j’apprécie de me retrouver avec moi-même. Je me trouve de bonne compagnie et je n’ai pas besoin de tout partager. Je le fais déjà bien assez.
Je crois aussi que ça raconte chez moi une envie de vivre des trucs de mon côté. Quand on est seule, toutes les décisions nous appartiennent, pas besoin de se mettre d’accord, d’attendre les autres, de les ralentir. On est forcément au bon rythme, on est toujours d’accord. Purée. Ça fait tellement du bien. Ça
Marcher seule rebooste la confiance en soi.
Marcher seule recentre et redonne du pouvoir à ses choix.
Marcher seule alimente une autonomie qui libère.
Marcher seule est un acte de courage et d’auto-affirmation pour une femme, une manière de reconquérir les espaces qui nous sont souvent retirés. On teste nos limites, tout en affrontant les peurs qui nous sont souvent inculquées dès notre plus jeune âge.
Marcher seule nous agrandit.
Après, pour être transparente, je ne sais pas si marcher seule est le truc qui me convient le plus. Je préfère pédaler seule. Marcher, c’est lent. Même si on regarde le paysage, il ne défile pas vite. Alors bavarder devient une option sympa (d’où le téléphone à des amis).
Je vais tenter une virée l’été avant de trancher sur le côté marche solo ou non.
Et bien, a priori, absolument pas ce que j’ai mis dans le mien ^^ !
Je contextualise pour celles qui ne me connaissent pas et débarquent parce qu’elles étaient intéressées par le partage d’expérience du “marcher seule”. Je suis Cécile et j’alimente ce blog et mes réseaux sociaux depuis 2006. Je suis coach en création de contenu. C’est mon métier de documenter certains aspects de ma vie :). Donc forcément, dans mon sac à dos, il y a des tas de trucs inutiles pour celles qui veulent juste profiter du paysage.
Pour info, le mec du Vieux campeur, chez qui j’ai acheté mon sac-à-dos, m’a conseillé de ne pas aller au-delà de 12 kilos. Certains disent 7kg il paraît. Moi j’étais à 13 kilos facile…
Donc dans mon sac-à-dos de créatrice de contenu, il y a :
Rien que cette partie pèse 4/5 kilos. C’est toujours ça à ne pas se coltiner si faire des vidéos de vos randonnées ne vous intéresse pas.
Après, il y a des choses logiques aussi dans mon sac-à-dos :
Et mon sac à dos ? Et bien c’est un sac de la marque Américaine Gregory (je ne sais pas si une marque française aurait osé…). J’en ai essayé plein avant de choisir ce modèle. Je vous conseille d’en faire autant parce que perso, je n’avais pas réalisé à quel point il y a avait un monde entre deux sacs…
Marcher seule est une philosophie. Tout le reste retourne à la pratique et s’ajuste à qui vous êtes.
Par exemple, moi, je suis snob. Je ne veux pas dormir dehors, en hiver. Donc j’ai réservé des hôtels pour tous mes dodos. Hors de question que je me pète le dos et que je me pèle les coudes dans ma tente. D’un point de vue pratique aussi, j’avais besoin d’électricité pour recharger tout mon matos. Et autant te dire que vu la météo, je ne pouvais pas compter sur le soleil.
Et puis, on en parle des petits dejs ? Hyper importants non ?
J’ai réservé les premiers hôtels le samedi du départ et les suivants au fur-et-à-mesure. Pourquoi ?
C’est important de connaitre sa destination quand on marche. En vélo, c’est moins grave, tu peux faire des détours sans que ce soit trop coûteux en énergie. Mais quand tu marches, ben le petit détour de 3km, tu le sens passer.
Donc tous les matins, je savais où j’allais dormir et je rentrais l’adresse dans l’appli. C’est aussi l’avantage de marcher seule, tu trouves facilement un hôtel de dispo. Si tu es un groupe de 6, ça demande une autre organisation. Et encore plus en pleine saison.
J’ai choisi de ne pas tout réserver en avance car je n’avais pas encore d’idée de combien de kilomètres j’allais pouvoir marcher. Je suis sportive, je crapahute sans souci. Mais ce n’est pas la même de marcher les dimanches ou de me déplacer dans mon quotidien et d’enchaîner les journées de marche avec un sac-à-dos chargé.
Donc j’ai testé différentes longueurs de rando avant de savoir ce qui me convenait. En moyenne j’ai finalement marché 22km par jour, à une moyenne de 5,3km/h. Ce n’est pas énorme mais c’est pas mal déjà. Surtout que je devais travailler. Mon objectif était d’être douchée et glissée au chaud dans mon lit à 16h tous les jours pour pouvoir avancer dans mon programme. Dans un autre cadre, je pense que j’aurais sans doute tenté des journées de 30km, ce qui est beaucoup.
Marcher seule, oki, mais bien accompagnée ! Mon téléphone et mes écouteurs ont été mes meilleurs amis.
Je pouvais écouter mes podcasts ET entendre les indications de l’appli que j’utilisais. J’ai testé Komoot qui est chouette mais payante (enfin, tu peux avoir la version gratos, sauf qu’elle est quand même limitée). Habituellement, quand je pédale, je suis sur Maps, tout bêtement. A l’usage, j’aime bien les deux.
Bref, je lançais l’itinéraire tous les matins et je suivais le guide. Enfin, pas tout à fait, j’ai souvent regardé la carte en me demandant pourquoi il me faisait passer par là ce con… Et j’ai adapté selon mes envies et ce que je voyais devant moi.
Pas du tout. Pourtant je n’étais pas super équipée. Mais visiblement la marche me réchauffe suffisamment. Je me suis rafraîchie à chaque fois que je faisais des pauses pour manger ou quand je faisais des photos/vidéos et que je sortais mes mains des poches ^^
En revanche, j’ai eu de la boue… Il n’a pas plu, la chance, mais la terre était gorgée d’eau (forcément en février…).
Je n’ai pas pu mendier, hélas, c’est interdit dans le département de Seine & Oise (cf la photo ^^). Pas de bol. Du coup, je me suis surtout gavée de trucs à la boulangerie : sandwich et autres viennoiseries qui me faisaient envie. L’idée est de ne pas porter toutes les vivres nécessaires à votre survie. Donc
Je n’ai pas pris de trucs type fruits secs et compagnie. Je me suis dit que si je ressentais le premier jour de la marche que j’allais douiller ou accuser le coup niveau fatigue, j’aviserai. Mais je n’ai jamais physiquement ressenti le besoin de grignoter un truc. L’envie oui, surtout quand tu passes devant des boulanges de foufou, mais il semblerait que ça s’appelle de la gourmandise et que ce n’est pas 100% nécessaire à la survie de mon cululu. J’avais un paquet de bonbons qui ne s’est pas vu mourir et je n’ai pas voulu porter du gras supplémentaire. Le mien me suffit.
J’ai donc expérimenté une randonnée de 150km, à la grosse (cilou), réalisée en 7 jours.
Je suis partie de Moret-sur-Loing pour arriver à Saulx-Marchais, où habite une amie. Voilà mon itinéraire. J’ai donc traversé la forêt de Fontainebleau et celle de la Chevreuse. J’ai volontairement fait plein de circonvolutions pour marcher 7 jours, sinon le périple aurait été bien plus court.
Je vous quitte avec mes vidéos, publiées jour après jour sur mon compte insta. Bon visionnage. Si vous avez des questions, n’hésitez pas.
Jour 1 : De Moret-sur-Loing à Nemours
Jour 2 : De Nemours à Barbizon
Jour 3 : De Barbizon à Itteville
Jour 4 : De Itteville à Saint-Chéron
Jour 5 : De Saint-Chéron à Bullion
Jour 6 : De Bullion à Maurepas
Jour 7 : De Maurepas à Saulx-marchais
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Merci pour ce partage, j'ai déjà marché solo, j'adore !!
J'ai d'ailleurs un souvenir pas fun, et comme quoi il suffit d'un rien pour qu'une peur s'installe.
Mon premier jour de marche en Corse, juin 2020, sorti de covid, personne (incroyable, ça c'est du coup mon meilleur souvenir, je voulais du calme et de la réflexion, j'ai été servi).
15 min de marche, ça grimpait fort (déjà), première personne que je croise, un homme qui lui descendait en courant, il arrive à ma hauteur et avait son pen*** Complètement sorti de son pantalon.
J'étais abasourdie, j'ai accéléré la cadence (pas facile car ça grimpait).
J'ai pas eu peur par la suite, mais sur l'instant j'étais pas à l'aise du tout.
Depuis, j'ai une bombe au poivre sur moi !
Pas bête la bombe au poivre, si ça rassure. Et bravo de ne pas vous être enfermée dans ce souvenir et d'avoir continué à marcher :)
Merci pour ce partage d'expérience qui donne envie. J'avais suivi ta belle aventure sur Insta et je t'ai trouvé courageuse au milieu de la gadoue. Moi aussi j'aime marcher vite et j'aurai pesté 😅. Merci de prendre le temps de nous faire ce retour d'expérience très complet qui aborde tous les aspects et les émotions associées. Vivement la prochaine aventure !
C'est tellement relou de devoir ralentir !!
Ah moi j'ai peur des chasseurs, des chiens, des gens, des petites bestioles... donc je suis très admirative 😁 les peurs limitantes qu'on nous a inculquées et qu'on a intériorisé, ça me parle tellement... je suis toujours fascinée par les femmes qui partent à l'étranger seule, je suis hyper méga admirative, et quand on leur en parle bah... elles te disent qu en fait c'est vraiment pas un exploit, qu'il faut "juste" pas se mettre de limite !
Bref merci pour ce partage !! Même si ce qui m a le plus parlé c'est les nuits à l'hôtel 🤣🤣
Super reportage, je vous ai suivi sur insta, c'est bien ce que vous faîtes. Girl Power !!!!
Bonne semaine
biz
Dame Cécile,
Merci pour le partage, je te trouve effectivement en forme pour trimballer ton matos informatique en plus du kit de rando et partir en hiver.
En tout cas, ça fait rêver ce tête à tête avec soi.
Je te félicites car tu le mérites et c’est vraiment sympa de nous encourager toutes à se faire confiance.
Merci, merci, merci 😃
Isabelle
Si je peux aider, c'est avec plaisir !
Merci pour ton récit, et merci de toujours aimer bloguer et prendre le temps de le faire, je préfère tellement ça au format RS. Et j’adore ta manière de raconter (genre je sais pas si Élouan était né quand j’ai commencé à te lire 😄)
Alors moi aussi j’étais partie marcher sur de la longue durée et ma plus grosse peur était les chiens. Je ne devais pas être en période ni zone de chasse mais ça me fait mega flipper dès que j’entends un coup de feu. Pour les chiens je m’était dit que je repartirait avec un sifflet à infra son pour les faire fuir parce que je suis passée à côté de fermes ou y avait personne sauf le chien qui défendait son territoire et 😱
En tout cas tu m’as donné envie de repartir randonner
Wouaw! Ca me donne envie :-) Merci pour le partage, tu m'as donné de la force.
Lorsque je me ballade je n'attache pas mon chien , et il dit bonjour , et sans doute que je ne respecte pas si je n'attache pas mon chien , mais il faut pas pousser .
Je crois au contraire qu'il faut pousser... le respect.
Tout le monde a le droit à de la considération. Pas juste votre chien.
j'ai suivi tout votre périple sur insta, mais je préfère le blog. J'adore votre façon de nous raconter votre histoire, et je ris souvent, de vos reflexions et auto dérision. Je vous trouve très courageuse, d'oser laisser votre famille, pour accomplir ce qui vous fait envie. A mon époque, ce n'était pas pensable, (j'ai 72 ans), et même maintenant, je n'ose pas. Cilou, continuez de nous raconter votre vie, familiale, professionnelle, et tous vos " bricolages plein d'idées " Merci.
Bonjour !
Trop bien et inspirant ce que vous faites .
Pour la peur des chiens qui aboient et vous approchent d’un peu trop près vous pouvez acheter un spray au poivre que vous vaporisez sur le chien ( c’est bien sûr inoffensif) et cela est radical 😉.
À bientôt